1er passage (0h33)
Situation :
Norman et sa mère se disputent. Marion regarde par la fenêtre du motel et aperçoit la maison, elle entend la dispute sans pour autant la voir.
Situation :
Norman et sa mère se disputent. Marion regarde par la fenêtre du motel et aperçoit la maison, elle entend la dispute sans pour autant la voir.
P1 : gros plan sur journal que pose Marion
P2 : plan américain sur Marion qui se retourne pour savoir d’où proviennent les voix
Travelling d’accompagnement suivant Marion qui se dirige vers la fenêtre
P3 : plan épaule Marion qui regarde à travers la fenêtre
P4 : plan épaule Manoir de Norman, extérieur nuit
P5 : plan épaule Marion, plan fixe
P6 : plan fixe d’ensemble manoir, point de vue interne Marion
P7 : plan épaule fixe Marion
P8 : dernier plan fixe ensemble sur manoir
Analyse
Pour représenter la schizophrénie de Norman, deux voix distinctes sont utilisées : celle de la vieille dame et celle du jeune
homme (la voix normale de Norman).
Pour créer le doute chez le spectateur, on voit seulement des plans d’ensemble sur le manoir éclairé. Notez que l’on ne
voit pas les deux personnages.
Cette séquence montre la relation entre Norman et sa mère, où ce dernier souhaite s'émanciper de sa mère en invitant une nouvelle femme dans sa vie. Bien qu’elle paraisse anodine, en réalité, cette séquence représente parfaitement sa schizophrénie.
2e passage (0h47)
Situation :
Dans la fameuse scène de la douche, Marion se fait assassiner dans sa salle de bain de chambre par une femme.
Situation :
Dans la fameuse scène de la douche, Marion se fait assassiner dans sa salle de bain de chambre par une femme.
P1 : plan semi ensemble sur Marion qui se douche
Zoom avant sur la silhouette qui se rapproche, Marion devient hors champ qui se termine sur un plan épaule où l’on voit l’assassin brandir son couteau
P2 : plan épaule sur Marion qui se retourne pour être face au tueur
P3 : gros plan sur le visage terrifié de Marion
P4 : gros plan sur la bouche de Marion qui crie
P5 : plan américain en contreplongée sur l’assassin
P6 : plan épaule Marion
P7 : plan épaule sur le tueur dans l’ombre
P8 : plan en plongée où Marion essaie de se défendre
P9 : gros plan sur Marion
P10 : gros plan en plongée sur Marion
Succession rapide de gros plan sur les protagonistes
P11 : Gros plan sur le ventre de Marion où le couteau immaculé arrive brutalement en hors champ
P12 : plan en plongée sur les pieds de la victime, du sang coule avec l’eau dans la baignoire
Analyse
En vérité, à cause de sa schizophrénie, Norman se déguise en sa mère à l’aide d’une perruque et d’une robe. Cette réaction est due au ressentiment de danger ou de pulsions sexuelles.
Une silhouette sombre et inconnue avance lentement vers le rideau de douche, une musique stridente et angoissante retentit dès que l’assassin ouvre le rideau.
La musique s’accentue en accompagnant les mouvements mécaniques et rapides du tueur.
Des plans rapprochés successifs et saccadés montrent l’assassin tuant sa victime.
Etant donné l’époque, on ne voit pas de blessures sur le corps de Marion mais seulement son sang qui coule à ses pieds qui représente ses mutilations.
Avec cette scène, Hitchcock réalise une nouveauté en faisant mourir son personnage principal dans la première partie du film.
3e passage (1h40)
Situation:
La sœur de Marion, Lila Crane, intrigué par le comportement de Norman, se rend dans le sous sol du manoir.
Elle découvre avec effroi le squelette habillé et assis de Mme Bates (la mère de Norman). Norman accourt, déguisé en sa mère, avec un couteau à la main et tente de tuer Lila.
Mais, à son tour, l’amant de Marion, Sam Loomis, arrive et empêche Norman d’accomplir son geste.
Situation:
La sœur de Marion, Lila Crane, intrigué par le comportement de Norman, se rend dans le sous sol du manoir.
Elle découvre avec effroi le squelette habillé et assis de Mme Bates (la mère de Norman). Norman accourt, déguisé en sa mère, avec un couteau à la main et tente de tuer Lila.
Mais, à son tour, l’amant de Marion, Sam Loomis, arrive et empêche Norman d’accomplir son geste.
P1 : plan américain sur Lila qui ouvre la porte d’un sous sol
P2 : plan semi ensemble dame assise de dos
P3 : travelling accompagnement Lila descend l’escalier, Plan américain
P4 : plan demi-ensemble sur la dame assise de dos
P5 : travelling d’accompagnement arrière Lila qui des dirige vers la dame, plan épaule
P6 : plan épaule dame de dos, main de Lila vient lui toucher l’épaule puis retournes-en hors champ
P7 : gros plan sur visage cadavérique de la dame en se retournant
P8 : plan épaule sur Lila apeuré, elle crie et fait un mouvement brusque avec sa main
P9 : gros plan sur ampoule qui se balance
P10 : plan épaule en contre plongée sur Lila qui continue de hurler
P11 : plan moyen sur la porte entre ouverte du sous sol et Norman apparaît brusquement déguisé en vieille dame
P12 : plan épaule sur Lila outré
P13 : plan moyen sur Norman, amant de Marion qui l’agrippe
Zoom sur les deux hommes qui descendent puis
les mains qui s’empoignent sur le couteau
P14 : plan épaule sur Lila
P15 : plan rapproché sur les deux hommes. Norman perd sa perruque
Travelling arrière qui encadre le combat des deux hommes
P16 : plan épaule sur Lila
P17 : retour plan américain sur les deux hommes
P18 : gros plan perruque de Norman tombé au sol
Analyse
Apres le cri de Lila, la musique de la scène de la baignoire retentit à nouveau à l’arrivée de Norman. Elle amplifie la tragédie et intensifie l’angoisse. La faible source de lumière est oscillante au rythme de la musique et crée une atmosphère glauque. Un changement de musique (qui devient plus grave) se remarque lors de la chute de la perruque de Norman. Cela signale le retour à son état initial masculin.
Dans cette scène, le déguisement en femme de Norman est primordial car il révèle son dédoublement de personnalité.
La succession rapide de plans qui montre un bombardement d’images, de sons et de lumière crée un sentiment oppressant chez le spectateur.
Cette scène révèle le mystère de Norman, on découvre donc que madame Bates est morte et en réalité c'est ce dernier qui l'a fait revivre à travers sa double personnalité.